« C’est pour moi très important de pouvoir participer à une réunion qui permet de rassembler des délégations venues de plusieurs pays d’Europe. (…) Le système d’exploitation capitaliste à bout de souffle est en train d’emporter l’humanité vers le pire et la barbarie est en cours en ce moment même sous nos yeux, en Ukraine, à Gaza, en Cisjordanie, au Liban.

Pour ce système à bout de souffle, exploiter, piller ne suffit plus. Aujourd’hui, il leur en faut plus et c’est la raison pour laquelle les gouvernements, des deux côtés, Poutine en Russie, Zelensky en Ukraine et ses soutiens soumis à l’Otan, soumis aux Etats-Unis, Scholz en Allemagne, Starmer en Grande-Bretagne, Macron en France participent de l’escalade guerrière. (…) Et pendant ce temps, les profits de l’oligarchie russe explosent. Et pendant ce temps, le ministre de la Défense français, Sébastien Lecornu, déclarait en décembre dernier : « Il faut savoir le reconnaître, la guerre pour l’industrie française, l’industrie militaire française est une formidable opportunité. » Au même moment à Gaza, des dizaines et des dizaines de milliers de Palestiniens ont d’ores et déjà trouvé la mort dans des conditions atroces. (…) Sans ces armes (livrées par la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, ndlr) et sans ces équipements militaires, le génocide ne serait pas possible. Oui, nos gouvernements sont complices et c’est contre nos gouvernements que se dirige la résistance des peuples.

Et cette résistance est plus que jamais nécessaire et légitime. (…) Le gouvernement français réduit tous les budgets sociaux. Il y a deux budgets qui, eux, ne baissent pas : celui de l’armée, celui de la police. Parce que le gouvernement français a besoin d’amplifier la répression.

Tous ceux qui, depuis des mois et des mois, se battent en particulier contre le génocide en Palestine, contre la guerre au Liban, sont systématiquement intimidés, menacés, victimes de répression. (…) La priorité, c’est la lutte contre nos gouvernements, contre ces gouvernements fauteurs de guerre. Plus que jamais, il nous revient de poursuivre nos échanges, de poursuivre les discussions en cours pour rassembler toutes les forces. Et elles sont nombreuses pour dire stop à la guerre, arrêt de la guerre en Ukraine, arrêt du massacre en Palestine, arrêt des livraisons d’armes. Résistons, regroupons-nous, rassemblons-nous contre nos gouvernements. C’est maintenant que ce combat doit être mené. C’est maintenant qu’il s’impose. »